Vous avez une hernie discale ? Pas de panique, il existe d’autres solutions que la chirurgie !

Pourquoi la chirurgie n’est pas toujours nécessaire ?

Souvent, les douleurs liées à une hernie discale peuvent être soulagées grâce à des traitements conservateurs comme :

La kinésithérapie

Les anti-inflammatoires

Le port d’un corset

Quand la chirurgie est-elle envisagée ?

La chirurgie est généralement réservée aux cas les plus graves, comme en cas de paralysie ou de douleurs intolérables qui ne répondent pas aux traitements conservateurs.

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Pour aller plus loin

Une hernie discale est la saillie d’un disque intervertébral en arrière du corps de la vertèbre, vers le canal rachidien où circulent la moelle épinière et les nerfs rachidiens à leur naissance. Cette saillie discale peut refouler une racine, par exemple celle du nerf sciatique ; on souffre alors de sciatalgie, ou de sciatique. Parfois, elle provoque une anesthésie et même un déficit moteur des muscles releveurs du pied et de la cheville : c’est alors la véritable paralysie sciatique. Cette saillie discale peut aussi être seulement responsable d’un mal de dos associé à une contracture réflexe des muscles paravertébraux.

Près de 70 % des sujets de plus de 50 ans présentent une saillie ou une hernie discale au scanner ou à l’IRM (imagerie par résonance magnétique) sans pour autant souffrir de ces symptômes.

Il ne faut donc surtout pas opérer toutes les hernies discales observées par imagerie médicale. Le traitement de la lombo-sciatique ne repose pas obligatoirement sur la chirurgie. Elle peut avoir une action de décompression sur une racine du nerf sciatique ou du nerf crural mais en a peu sur la douleur régionale lombaire.

Certains ont proposé à une époque de « griller » le disque intervertébral responsable de la souffrance par de la papaïne : c’est ce que l’on appelle la chimionucléolyse. D’autres préfèrent des injections intradiscales de produits corticoïdes. Ces deux dernières techniques n’apportent pas de bénéfice réel ou durable.

La hernie discale est constituée d’un gonflement du disque intervertébral normal exprimant la souffrance et l’inflammation. Ce gonflement peut propulser le disque intervertébral vers l’arrière sauf si l’on arrive à réduire le volume de la hernie discale, c’est-à-dire à la désenflammer. C’est pour cela que les traitements anti-inflammatoires peuvent agir et soigner une hernie discale. Lorsque celle-ci est redevenue plus petite, les nerfs qui la contournent ont plus de place pour passer et ne sont plus irrités. Il n’y a donc plus de sciatique ou de déficit moteur !

C’est pour cette raison que, très souvent, avant la chirurgie, les médecins rhumatologues ou rééducateurs préfèrent proposer un temps de port de corset rigide en matériau plastique pour soulager au maximum la région lombaire de toute traction musculaire, un traitement anti-inflammatoire au long cours et éventuellement, des injections intra ou péridurales de corticoïdes pour faire dégonfler la masse discale.

La seule indication d’un traitement chirurgical en urgence d’une hernie discale est la sciatique paralysante : lorsque la douleur s’accompagne d’une paralysie des muscles releveurs du pied – ou parfois, en cas de déficit moteur isolé, sans douleur, ce qui peut être trompeur ! En revanche, si le déficit n’est que partiel, l’indication d’une intervention chirurgicale n’est pas toujours posée. Différentes techniques chirurgicales sont proposées et c’est la connaissance du neurochirurgien ou du chirurgien-orthopédiste qui permet de choisir telle ou telle indication chirurgicale.

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