Les parents consultent souvent car ils remarquent :
Des douleurs au niveau du pied ou de la jambe.
Une usure anormale des chaussures.
Une fatigue à la marche.
Comment reconnaître un pied plat ?
L’examen clinique permet de mettre en évidence :
Un abaissement de la voûte plantaire.
Un valgus du talon (talon qui penche vers l’extérieur).
Quand s’inquiéter ?
Dans la plupart des cas, le pied plat de l’enfant est benin et ne nécessite aucun traitement spécifique. Cependant, il est important de consulter un professionnel de santé pour :
Mettre en place un suivi régulier.
Écarter d’autres pathologies.
Quels sont les traitements ?
Le traitement est souvent conservateur et peut inclure :
- Repose-pieds pour les chaussures.
- Semelles orthopédiques sur mesure.
- Kinésithérapie pour renforcer les muscles du pied.
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Pour aller plus loin
Le pied plat statique de l’enfant est aussi appelé pied plat essentiel, pied plat valgus essentiel ou pied plat asthénique.
L’enfant ne peut maintenir la courbure de son arche interne lorsqu’il est en charge.
Ce pied plat et à distinguer des autres pieds plats primitifs : pied plat congénitale, pied plat à Achille court. Les pieds plats secondaires sont dus à des causes extérieures au pied. Le pied plat chez l’enfant est il faut bien le savoir normal jusqu’à l’âge de sept ans environ.
Le plus souvent les parents viennent consulter lorsqu’ils ont observé que l’enfant « marchait mal » vers l’âge de cinq ans. Ils ont noté une usure trop rapide du bord interne des chaussures, ou une certaine lassitude de l’enfant à la marche, avec parfois même des douleur et une fatigue lors des épreuves sportives, douleurs sous malléolaire externe ou interne diffuse ou sur le trajet du muscle jambier postérieur.
Le médecin lors de l’examen retrouve trois choses :
• un valgus calcanéen avec un angle supérieur à 10° debout en charge dans plus de 97 % des cas. Il existe une hypertonie ligamentaire.
- Un abaissement du bord interne du Pied
• un planus de l’avant pied.
Le bilan dynamique retrouve une réductibilité de pied plat en décharge avec une réduction partielle du valgus calcanéen, une impossibilité de soulever par le premier métatarsien le poids du corps reporté sur le talon et une rotation tibiale.
C’est surtout le bilan podoscopique permet de distinguer les stades 1, 2 et 3 du pied plat.
Parfois on retrouve une légère obésité, des lombalgies datant de moins de deux ans, des douleurs des genoux.
Les radiographies ne sont surtout pas obligatoires
Elles peuvent retrouver une divergence astragalo-calcanéenne.
C’es surtout une radiographie du profil interne en charge qui permet de mesurer la ligne de Meary : dans le cadre du pied plat de l’enfant il y a un angle ouvert vers le haut de cette ligne.
Il faut noter que plus le sommet de cet anglais postérieur, plus le pied plat est important.
Enfin cliché postérieur dorso-plantaire permet de mesurer le l’arrière pied qui ne doit pas excéder 8° environ.
Pied plat contracturé
II existe parfois des épisodes, chez l’enfant qui présente un pied plat, de crise douloureuse de la face antéro-externe de la jambe et contractures musculaires ou épisodes de blocage du pied. Il s’agit alors soit d’un spasme sur les péroniers latéraux et l’extenseur commun du gros orteil, soit d’une contracture du jambier postérieur si le pied part en varus à l’arrière. On retrouve parfois un « calcanéum long » : la symptomatologie est approchante.
Ces épisodes sont en relation avec des synostoses des os : calcanéo-scaphoïdenne ou astragalo-calcanéenne. Les radiographies recherchent un signe de l’anneau spécifique de synostose astragalo-calcanéenne, ou une astragale en dôme.
Très rarement un traitement par botte plâtrée pendant trois à quatre semaines est nécessaire pour faire disparaître la contracture.
On utilise les petits moyens de type rééducation, port de semelles, soins locaux
Les possibilités thérapeutiques :
Médicale
Il faut savoir que seuls 3 % des pieds plats valgus de l’enfant nécessitent une prise en charge thérapeutique réelle, car ils seraient susceptibles de pathologie douloureuse à l’âge adulte..
Mais la demande des parents doit être entendue, et il faut bien vérifier que la marche actuelle ne risque pas de diminuer les capacités fonctionnelles ultérieures de l’enfant.
Il faut donc opter pour l’explication rationnelle de la normalité de la marche de l’enfant si cela est le cas : une réponse médicale au moins temporaire doit être donnée.
La meilleure solution paraît être apportée par le port temporaire d’une orthèse plantaire adaptée , même si elle n’est pas curative pour l’enfant. Celui-ci saura le plus souvent par la suite exprimer la gêne effective que lui apporte le port de ces semelles, les contraintes définies par rapport aux autres enfants. La suppression des orthèse à titre d’essai apportera le plus souvent la vraie réponse : l’enfant est beaucoup plus à l’aise sans cette contrainte. Les parents sont alors surpris par l’amélioration de la marche de leur enfant et suivront alors son intuition. La résolution des problèmes dans les années ultérieures ne remettra plus en cause cette demande temporaire liée à une inquiétude heureusement rarement fondée des parents.
On peut conseiller de bonnes chaussures avec contreforts latéraux, talon surélevé d’un centimètre environ, avec semelles correctrices comportant un coin supinateur postérieur et un coin pronateur antérieur : cette orthèse plantaire peut être associée pour renforcer action et surtout rassurer les parents.
La rééducation comme la kinésithérapie peut être prescrite pour une courte période : renforcement analytique du jambier postérieur et du tendon d’Achille, conseils de marche ; travail ludique des muscles intrinsèques de la voûte plantaire. La meilleure rééducation passe par le sport : course à pied, au mieux sur terrain accidenté, ou sport en décharge tel que vélo et natation.