Vous avez mal au dos et êtes enceinte ? Pas de panique, c’est assez fréquent !
Pourquoi le dos souffre pendant la grossesse ?
Poids du bébé : Le poids du bébé tire sur le bas du dos.
Hormones : Les hormones de grossesse rendent les ligaments plus souples, ce qui peut entraîner des douleurs.
Déplacement du centre de gravité : Le ventre qui grossit modifie la posture et crée des tensions.
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Mal de dos pendant la grossesse : comment soulager ?
Voici quelques conseils pour vous soulager :
- Kinésithérapie: Des exercices adaptés peuvent renforcer les muscles du dos.
- Port de ceinture de grossesse: Elle soutient le ventre et soulage le dos.
- Positions adaptées: Évitez de rester trop longtemps debout ou assise.
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Pour aller plus loin
À partir du cinquième mois de grossesse, la femme enceinte prend beaucoup plus de poids et ce poids réparti à l’avant de la colonne vertébrale entraîne des forces de traction plus importantes au niveau lombaire. Il s’y associe donc une cambrure lombaire exagérée et très souvent, ce déséquilibre entre la sangle abdominale déficitaire, le poids imposé en avant de la colonne vertébrale et le déficit des muscles en arrière provoque des douleurs lombaires.
Par ailleurs, la grossesse entraîne de nombreuses perturbations hormonales et des sécrétions d’hormones souvent non présentes d’habitude, comme la relaxine. Cette dernière, abondamment sécrétée dès le début de la grossesse, augmente l’élasticité des tissus. On constate alors parfois l’effet inverse de ceux espérés par la nature : le bassin laisse place au développement de l’enfant mais les ligaments et les muscles qui doivent maintenir le dos et les disques de la colonne suivent le même relâchement. L’augmentation des contraintes et ce relâchement inattendu favorisent ainsi les douleurs lombaires.
Néanmoins, l’apparition de hernie discale et de lombo-sciatiques discales vraies est extrêmement rare pendant la grossesse.
La rééducation après la grossesse est d’abord périnéale puis de renforcement de la sangle abdomino-pelvienne, dans les trois à six mois qui la suivent, permet de récupérer une très bonne stabilité de la colonne dorso-lombo-sacrée et donc d’éviter la pérennisation des douleurs qui ont éventuellement pu apparaître pendant la grossesse.
. Il existe deux types de lombalgies :
– celles qui sont liées à une élongation musculaire, à une lésion ligamentaire ou à une mauvaise position prolongée, qui entraînent un mal de dos tout à fait bénin mais parfois récurrent ;
– celles dues à un problème discal, c’est-à-dire que le disque intervertébral entre la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire ou entre la cinquième vertèbre lombaire et la première vertèbre sacrée est abîmé, entraînant ce que l’on appelle une protrusion ou une hernie discale, qui vient comprimer les racines nerveuses circulant dans la région.
À ce moment-là, la douleur est plus importante et la crainte du médecin comme de la patiente est qu’elle ne soit exacerbée, conduisant à un traitement médical de plus en plus lourd, ou que la hernie discale ne s’aggrave – augmente de volume – et ne vienne comprimer le nerf sciatique, entraînant une paralysie des muscles releveurs du pied.
Toutes les études montrent qu’il n’y a aucune raison de repousser ou de récuser une grossesse, car elle ne sera responsable d’aucune des deux complications sus-décrites. Seul un traitement rééducatif et médical sérieux avant la grossesse est nécessaire. Il faut donc consulter un médecin spécialiste, faire de la kinésithérapie et le traitement ordonné… tout simplement !
Dans ces conditions, on peut très souvent envisager la grossesse sereinement. Le bilan d’imagerie doit être réalisé avant, puisque, pendant la grossesse, les radiographies sont proscrites ou au moins évitées au maximum.
Les médicaments anti-inflammatoires sont contre-indiqués après le cinquième mois. Néanmoins, sous couvert d’un bon accompagnement à la fois médical et de rééducation, la grossesse, même sur un terrain de lombalgies anciennes, se déroule généralement parfaitement bien.
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Pendant la grossesse, de nombreux médicaments sont contre-indiqués, surtout les anti-inflammatoires et certains myorelaxants. Néanmoins, les médicaments anti-arthrosiques doux, à base d’insaponifiables de soja et d’avocat par exemple, ou les médicaments à base d’uridine triphosphate ou d’adénosine triphosphate peuvent être donnés sans contre-indication et soulager sensiblement le mal de dos. Par ailleurs, on peut donner aussi du paracétamol ou de l’aspirine qui soulagent bien le dos, ne l’oublions pas ! Il faut éviter les anti-inflammatoires locaux, car ils passent en partie dans le sang, et aucun risque ne doit être pris pour le bébé en croissance dans le ventre de sa mère.
Une injection épidurale de corticoïdes est parfois nécessaire en milieu hospitalier et peut soulager le mal de dos chez la femme enceinte – sans entraîner d’effets secondaires comme une phlébite, si l’indication est bien posée et toutes les précautions préventives prises.
On peut proposer une kinésithérapie très douce, des massages, l’application de chaleur. Le port d’un lombostat est parfois possible au début de la grossesse. S’il est vrai que la kinésithérapie est tout à fait bénéfique, avec des séances qui peuvent être quotidiennes pour certaines patientes qui souffrent beaucoup, l’application de « packs » de chaleur et autres petits moyens permettent généralement de soulager les douleurs qui sont temporaires et disparaîtront après l’accouchement. Il ne nous paraît pas raisonnable d’envisager des manœuvres d’ostéopathie durant la grossesse, car le retentissement en est encore trop mal connu. La prescription habituelle de médicaments antalgiques doux de type paracétamol est préférable.
Lors d’une grossesse, une patiente qui a mal au dos doit s’adresser à un médecin rhumatologue ou de rééducation possédant un arsenal thérapeutique non uniquement médicamenteux mais aussi des moyens de soulagement et des conseils. Elle ne doit en aucun cas rester affligée de douleurs qui ne sont pas une fatalité.
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