Les sports de combat, aussi spectaculaires soient-ils, ne sont pas sans risques pour la santé.
Avant de vous lancer, pesez bien le pour et le contre !
Les coups portés à la tête, au corps et aux articulations peuvent entraîner de graves blessures : fractures, luxations, commotions cérébrales…
Pour pratiquer en toute sécurité, il est essentiel de :
- Choisir un bon club: Avec des entraîneurs qualifiés et un encadrement sérieux.
- Utiliser les protections adaptées: Pour limiter les risques de blessures.
- Écouter votre corps: Si vous ressentez une douleur, arrêtez-vous.
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Pour aller plus loin
Les sports de combat ne sont pas violents et donc sans risque médical.
On croit généralement que les sports de combat, comme la boxe – anglaise, américaine, thaï, française-, le karaté, le judo, ne sont pas violents mais nécessitent seulement un entraînement spécifique et doux, et que les coups ne sont jamais portés – ou que s’ils sont portés, les protections permettent de diminuer les risques de lésions.
Ce n’est hélas pas le cas . Très fréquemment sur le ring, les coups portés au niveau de l’abdomen, parfois très violents, sont responsables de lésions graves de la rate, de l’intestin ou de l’estomac. Les coups portés – volontairement, rappelons-le ! – à la face entraînent des fractures des os du nez, des pommettes et des arcades sourcillères. Les os de la main, en particulier les métacarpiens peuvent se fracturer sous la violence des coups.
Bien… Mais nous parlons là de sportifs qui ne sont pas tous professionnels, loin s’en faut, et qui se rendent plusieurs fois par semaine à leur club pour prendre volontairement de tels risques. Bizarre ! Que cherchent-ils vraiment ? Que fera le sportif amateur, par exemple informaticien, s’il se fait une double fracture du poignet – qui nécessite une immobilisation d’au moins dix semaines de son poignet dominant, c’est-à-dire de son outil de travail ? Il bénéficiera d’un arrêt de travail pour cette période , c’est déjà discutable. Mais arrêtera-t-il sa pratique , va-t-il la remettre en question ? Nous ne le croyons pas, ou trop rarement. Le médecin alors doit intervenir et donner son avis, fermement. Mais il ne peut interdire.
Dire aujourd’hui que la pratique du Krav Manga par exemple , – sport de combat violent s’il en est -, doit être interdite pour des raisons médicales évidentes, ne suffira pas, je le crains, à fermer et interdire les clubs toujours plus nombreux qui proposent l’enseignement de sa pratique.
Ceci est vrai aussi pour la pratique du karaté, celle de la boxe – qu’elle soit anglaise, française, américain, Thaï- , celle du kick-boxing ou du full-contact.
Le judo, même s’il est extrêmement populaire, est responsable de trop nombreuses lésions. Ces traumatismes sont fréquents en particulier au niveau du coude (fracture – luxation) et au niveau de l’épaule (luxations fréquentes et récidivantes). Le dos est sollicité en force, ce qui le fragilise et risque de favoriser l’émergence d’une hernie discale. L’entraînement impose un travail de force, une musculation par exercices répétés, des adaptations de poids parfois déraisonnables pour rester dans une catégorie ou au contraire en changer…
Ce n’est donc pas parce que les sports de combat sont maintenant très souvent réglementés qu’ils sont sans danger. N’oublions pas que dans la plupart des boxes et certains sports de combat, le KO reste l’objectif ultime. Et les techniques employées par certains sportifs pour s’endurcir en se faisant de véritables fractures ou niveau des poignets, des mains, des coudes ou des tibias sont parfaitement ridicules…Sport, masochisme, violence gratuite ?
« Arts martiaux : maîtrise de
soi ou violence ?
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En théorie les arts martiaux sont toujours présentés comme un Art – un spectacle – que l’on doit regarder avec admiration . Mais il ne faut pas oublier que ce sont au départ des outils de combat, ou de guerre, extrêmement puissants, développés au Japon et en Chine. L’amalgame moderne et occidental , consentant et peu critique, les rapproche d’une structuration mentale simpliste qui serait l’expression ultime d’une religion de tolérance, de maîtrise de soi , d’acceptation de toutes souffrances dans le respect de l’autre. Le corps serait sain, purifié de toute intoxication morale ou combative… ?
Ces techniques de combat sont généralement faites pour anéantir l’adversaire et très souvent le tuer. Dans la pratique, heureusement, ce n’est pas le cas mais les coups sont encore extrêmement violents, il y a souvent des évanouissements, des atteintes des artères carotides, des fractures.
La maîtrise de soi est donc toute relative. Ce n’est pas parce que les coups sont portés dans le vide qu’il n’y a pas une agressivité et une combativité extrêmes dans la pratique de ces sports. Les coups portés dans le karaté ou le Jiu Jitsu sont extrêmement violents et ne parviennent pas toujours à éviter l’adversaire ! Les « katas » sont des mouvements maintes fois répétés, simulant un combat, réalisés seul et selon une rapidité d’ exécution extrême, selon une « chorégraphie » connue du jury. Ils font partie de l’entraînement des karatékas, et permettent aux pratiquants du karaté de se dédouaner à bon compte : notre « art » n’est pas violent… Mais le karateka ceinture noire et porteur de plusieurs dans sait se faire « respecter » dans son quartier !
La pratique des arts martiaux, par la connaissance de leur philosophie et leur bonne pratique, permettent effectivement une « allure de maîtrise de soi », de faux calme : ceux qui sont pratiquants de ces sports ont une aura de force, dont ils profitent, et qui leur évite tout contact ou toute agression. Néanmoins, très souvent aussi, ceux qui sont professeurs d’arts martiaux ou qui pratiquent ces sports peuvent potentiellement faire très mal s’ils exercent leur sport en situation réelle. Et cela arrive plus fréquemment que l’on ne veut bien le croire . On dit toujours que le pratiquant d’un art martial « ne cherche pas la bagarre » ; mais en situation de confrontation parfois, il dira qu’il a été conduit contre son gré à des gestes très dangereux. De plus la présence d’une force soi-disant maîtrisée a toujours suscité des vocations chez les jeunes, qui veulent défier ces représentants de la force. Il en était déjà ainsi dans l’Ouest sauvage de l’Amérique de la moitié du XIXème siècle : défier Billy the Kid au pistolet était le rêve de tant de jeunes !
Enfin, maîtrise de soi et mépris de la douleur ne doivent pas être confondus. Le contrôle de ses émotions n’est un but en soi que pour certains peuples. Un sens de l’effort est assez unanimement conseillé. Le plus souvent, cela est recommandé surtout aux hommes, plus qu’aux femmes. Cette attitude ne doit pas retomber dans de regrettables schémas sexistes. Le mépris de la douleur ne doit pas être gratuit, ne pas simplement correspondre au besoin pathologique de passer pour un « surhomme ».