Souvent, on entend dire que le mal de dos « court dans les familles ». Mais est-ce vraiment le cas ?
Le mal de dos, c’est complexe !
Pas de gène unique responsable: Il n’y a pas un seul gène qui provoque le mal de dos.
Des facteurs multiples: L’hérédité peut jouer un rôle, mais d’autres facteurs comme la posture, l’activité physique, le stress ou encore l’alimentation sont tout aussi importants.
Des maladies génétiques rares: Certaines maladies, comme la spondylarthrite ankylosante, ont une composante génétique et peuvent provoquer des douleurs dorsales.
Alors, pourquoi a-t-on l’impression que le mal de dos est familial ?
Des facteurs environnementaux communs: Les membres d’une même famille partagent souvent le même environnement, les mêmes habitudes de vie et les mêmes facteurs de risque.
Des postures similaires: Les membres d’une même famille ont souvent des caractéristiques physiques similaires (taille, morphologie) qui peuvent favoriser certaines douleurs.
Une prédisposition génétique à certaines maladies: Certaines personnes peuvent être plus susceptibles de développer certaines maladies, comme l’arthrose, qui peuvent entraîner des douleurs dorsales.
En bref, le mal de dos est souvent multifactoriel.
Pour prévenir et soulager les douleurs dorsales, il est important d’adopter un mode de vie sain, de pratiquer une activité physique régulière et de consulter un professionnel de santé en cas de besoin.
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Pour aller plus loin
Le mal de dos n’a pas d’origine héréditaire prouvée, même si plusieurs membres d’une même famille peuvent être atteints. Mais on peut observer une grande fréquence de mal de dos dans la population générale !
Les causes du mal de dos sont tellement multiples qu’il est rare que les mêmes soient responsables du mal dont se plaint chacun des patients d’une fratrie, même si certaines pathologies héréditaires ou à caractère familial peuvent s’accompagner de dorsalgies : la scoliose, certains rhumatismes inflammatoires, certaines atteintes neurologiques, une silhouette particulière… Il semble que certaines familles soient néanmoins plus touchées par le mal de dos en raison d’une fragilité des disques liée à la forme de leur colonne vertébrale :
– une cambrure plus ou moins exagérée selon l’origine ethnique de ces familles peut favoriser les lombalgies ;
– un arrondissement familial de la courbure du segment dorsal de leur colonne vertébrale ou un dos plat peuvent donner des douleurs répétitives et gênantes du milieu du dos ;
– une attitude de propulsion en avant de la tête favorise les douleurs cervicales puis l’apparition d’arthrose dans cette région. La cervicarthrose est accélérée ou augmentée par certaines postures de la tête, postures déterminées génétiquement.
Dans ce sens, le mal de dos est une maladie héréditaire, de même que les cervicalgies et les dorsalgies.
Par ailleurs, dans certains rhumatismes dits « axiaux », c’est-à-dire qui touchent préférentiellement la colonne vertébrale, comme la spondylarthrite ankylosante ou pelvi-spondylite rhumatismale, il existe effectivement un caractère génétique : les patients sont souvent porteurs de l’antigène HLA B27 (HLA pour human leucocyt antigen : antigènes spécifiques retrouvés à la surface des globules blancs) ; ils le transmettent parfois à leurs enfants et ceux-ci risquent de présenter la maladie au niveau de leurs articulations sacro-iliaques ou au niveau cervical. Le risque chez les enfants ou dans la fratrie de patients présentant une spondylarthrite ankylosante est multiplié par cinq par rapport à la population générale.
Le plus souvent, seuls ne sont retrouvés que les facteurs habituels prédisposant au mal de dos. Ce sont par exemple :
– le port de charges lourdes dans les métiers à risques manuels ;
– une mauvaise installation au poste de travail ;
– la pratique de sports extrêmes (parachutisme, parapente, ski nautique, VTT) ou la pratique à l’extrême de certains sports : culturisme, haltérophilie de compétition, sports de combat avec contact, gymnastique ou danse à un haut niveau, de compétition ou professionnel ;
– une mauvaise pratique du sport : geste technique inadapté lors de la pratique du golf ou du tennis, mauvaise assise lors de l’équitation, du cyclisme, cambrure exagérée et inadaptée pendant la nage en piscine… ;
– la sédentarité professionnelle, une insatisfaction temporaire ou permanente au travail ;
– la dépression ; et proche de cette dernière, le stress professionnel, social, familial – ou personnel à certaines périodes de la vie.
Le mal de dos qui survient à un certain âge, souvent après 50 ans, est généralement en rapport :
– soit avec l’arthrose, liée au vieillissement de l’os et à sa calcification excessive et anarchique spontanée ou due aux microtraumatismes répétés du dos dans les situations précédentes, microtraumatismes responsables de l’arthrose qui s’exprime alors elle-même par un mal de dos, indépendamment de toute activité particulièrement nocive ;
– soit avec une dépression masquée…
Il est donc courant que des personnes relatent un aspect héréditaire de ce mal de dos en décrivant exactement les mêmes symptômes chez quelqu’un de leur famille… Tout dépend de la cause exacte du mal de dos !