Contrairement à l’idée répandue, les douleurs dorsales ne sont pas une « maladie du siècle ». Les écrits médicaux, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, témoignent d’une préoccupation constante pour ce problème de santé.
Pourquoi tant d’attention sur le dos ?
Le dos, symbole de notre humanité et de notre posture, est souvent utilisé comme métaphore pour exprimer un mal-être plus profond. C’est une zone complexe à examiner, ce qui la rend propice à diverses interprétations.

Alors, faut-il tout miser sur le dos ?
Non ! Les douleurs peuvent être le symptôme de nombreux problèmes, physiques ou psychologiques. Il est essentiel d’adopter une approche globale, en tenant compte de l’individu dans sa globalité.
Le rôle du médecin ?
🩺 Évaluer, comprendre et traiter. Le médecin est là pour vous aider à démêler le vrai du faux et à trouver des solutions adaptées.
En bref
Le mal de dos est un sujet complexe qui mérite une approche personnalisée. Ne vous laissez pas berner par les idées reçues !
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Pour aller plus loin
Le mal de dos est le mal du siècle
Faux ! Le mal de dos, ou la préoccupation du mal de dos, serait récent pour certains auteurs médiatiques : eh bien non ! La littérature en médecine générale et en médecine spécialisée, depuis les maîtres de la Chine ancienne, Galien (iie siècle après J.-C.) et jusqu’au xvie siècle (Ambroise Paré) montre que la médecine se préoccupe depuis plusieurs millénaires de soigner le mal de dos… et que les auteurs classiques n’oublient pas cette douleur ! Lombalgies et sciatiques sont citées dans leurs œuvres par Molière, Honoré de Balzac, Guy de Maupassant ou William Shakespeare…
Se plaindre de mal au dos est une manière relativement élégante de se plaindre en société ; il est plus difficile d’exprimer la souffrance d’autres parties du corps, qui aurait pourtant parfois la même valeur symbolique de mal de vivre : mal aux dents, hémorroïdes, mal au coccyx, courbatures dans les jambes, baisse de moral, voire dépression, difficultés familiales ou dans les relations conjugales, crampes de pied, mal aux doigts, sinusite chronique, eczéma, poussée d’herpès ou de psoriasis… Le dos est un « terrain neutre ». C’est une région du corps facile à examiner, en toute pudeur, à livrer aux mains du thérapeute. La richesse des muscles, ligaments, vaisseaux et tendons en rend l’examen subtil et le diagnostic de toute douleur difficile.
Le dos, symbole de la singularité de l’homme par rapport à l’animal, car partie du corps qui permet le redressement et la station debout, est ainsi employé dans de multiples expressions de la langue française (plus anciennes que le xxe siècle !) : avoir bon dos, faire le dos rond ou le gros dos, courber le dos, en avoir plein le dos, tourner le dos, « dès qu’il a le dos tourné » ; faire quelque chose dans le dos de quelqu’un, se mettre quelqu’un à dos, avoir froid dans le dos, passer la main dans le dos de quelqu’un, agir dans le dos de quelqu’un, renvoyer dos à dos, n’avoir rien à se mettre sur le dos, mettre quelque chose sur le dos de quelqu’un, « tous mes soucis me tombent sur le dos » ; on pourrait le dire aussi pour le mal au ventre, à la tête, pour des douleurs pelviennes, une baisse de moral, le mal au pied, la mauvaise qualité du sommeil…
Cette problématique du mal de dos en tant qu’expression d’un mal-être métaphysique de la société, mal-être le plus souvent inexprimé et caché, a été bien comprise par tous les « acteurs » qui gravitent autour du mal de dos : approches manuelles ou mentales sont des réponses séduisantes pour certains patients mais, pour nous, le plus souvent inadaptées. Le médecin sait apprécier la part du trouble psychologique et du stress de celle d’une lésion organique et il sait prendre en compte ces deux aspects, sans dérive.