Les poussées de croissance s’accompagnent souvent de douleurs, notamment chez les enfants sportifs. Découvrez les causes et les solutions pour soulager ces petits maux.
Pourquoi ça fait mal ?
Les os en construction: Pendant la croissance, les os se forment et se renforcent. Les efforts répétés lors de la pratique sportive peuvent irriter les zones en construction.
Les points d’appui: Les tendons et les muscles s’attachent sur les os. Ces points d’attache, appelés apophyses, sont particulièrement sensibles pendant la croissance.
Les zones les plus touchées
Les pieds: Maladie de Sever (talon), scaphoïdites, maladie de Freiberg…
Les genoux: Maladie d’Osgood-Schlatter (tibia), maladie de Sinding-Larsen (rotule)
Le dos: Spondylolisthésis, scoliose, maladie de Scheuermann…
Comment soulager ces douleurs ?
Repos: Diminuer l’intensité des activités sportives.
Soins locaux: Application de glace, anti-inflammatoires (sur avis médical).
Semelles orthopédiques: Pour corriger d’éventuels déséquilibres.
Kinésithérapie: Pour renforcer les muscles et améliorer la mobilité.
Quand consulter un médecin ?
Douleurs persistantes: Si les douleurs ne disparaissent pas malgré le repos.
Boiterie: Si votre enfant boitte.
Limitation des mouvements: Si votre enfant a des difficultés à bouger certaines articulations.
L’importance d’un diagnostic précis
Il est important de consulter un médecin pour établir un diagnostic précis et exclure d’autres pathologies. Un bilan radiologique peut être nécessaire.
Prévenir plutôt que guérir
Écouter son corps: Il est important de ne pas forcer et de faire des pauses régulières.
Chauffage et étirements: Avant et après chaque activité sportive.
Équipement adapté: Choisir des chaussures et des équipements adaptés à la pratique sportive.
En conclusion
les douleurs de croissance sont fréquentes chez les enfants sportifs. Une prise en charge adaptée permet de les soulager et de prévenir les complications.
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Pour aller plus loin
A partir de l’âge de dix ans, la croissance des enfants s’accélère pour être maximale au moment de l’adolescence. Cette croissance se fait d’abord au niveau des pieds, puis des membres inférieurs, et se termine enfin par celle du rachis ou colonne vertébrale.
Au niveau des pieds :
- un os secondaire apparaît en arrière du calcanéum. Il est appelé « noyau d’ossification secondaire » du calcanéum. Il se trouve en arrière du talon et c’est le point d’attache de l’aponévrose plantaire – en bas – et du tendon d’Achille – en arrière et en haut du talon. Ce noyau d’ossification secondaire est uni au calcanéum par un cartilage de croissance, par lequel le pied grandit. Ce noyau est mis en traction de manière répétée lors des efforts sportifs – course, escalade, propulsion – et peut être responsable de douleurs locales. C’est ce qui s’appelle la maladie de Sever. Un traitement est alors nécessaire avec :
- restriction des activités sportives scolaires
- gestion des activités sportives de club en fonction des douleurs de l’enfant
- port de talonnettes adaptées de pharmacie
- soins anti-inflammatoires locaux
- kinésithérapie.
- D’autres douleurs de croissance en rapport avec ce que l’on appelle des ostéochondroses ou apophysoses sont possibles au niveau du pied. Ce sont les atteintes :
- du scaphoïde dites scaphoïdites de Köhler-Mouchet
- les atteintes du deuxième métatarsien appelées Maladie de Freiberg
- les atteintes des sésamoïdes du gros orteil appelées sésamoïdites de Renander.
- L’ensemble de ces douleurs doit toujours être étiqueté avec précision. Toutes les douleurs du pied survenant chez un enfant en croissance ne sont pas des douleurs bénignes. Il faut toujours faire un bilan radiologique et éventuellement échographique pour faire un diagnostic précis de la lésion et adopter une stratégie thérapeutique adaptée : souple, rassurante, mais vigilante.
- Lorsque l’on est sûr qu’il s’agit d’une douleur de croissance, le meilleur traitement est souvent le port de semelles orthopédiques et des soins anti-inflammatoires locaux pendant quelques semaines. La description précise de l’origine des douleurs et le dessin fait à l’enfant permettent de le rassurer et le conduiront à continuer son sport dans de meilleures conditions. Ces douleurs de croissance évoluent généralement sur une période de quelques mois (3 à 18 mois).
Au niveau des genoux :
Les noyaux d’ossification secondaires apparaissent vers l’âge de dix à quatorze ans, chez le garçon ou la fille . Ils sont deux : au niveau de la pointe de la rotule, et au niveau de la tubérosité tibiale antérieure, cette bosse que chacun présente à l’age adulte en avant et en haut du tibia.
Le noyau d’ossification secondaire situé en avant de l’extrémité supérieure du tibia formera par la suite la tubérosité tibiale antérieure.
Au niveau de la pointe de la rotule apparaît une gangue cartilagineuse qui formera par la suite l’extrémité inférieure de la rotule, qui est prolongée en bas par le tendon rotulien.
Des tractions répétées sur l’appareil extenseur de l’enfant en croissance peuvent entraîner des douleurs au niveau de ces points d’ossification.
- au niveau de l’extrémité supérieure du tibia, on parle de maladie d’ Osgood-Schlatter.
- au niveau de la pointe de la rotule de maladie de Sinding-Larsen.
Le dos :
Il faut toujours, lorsqu’un enfant se plaint du dos et de manière prolongée après la pratique d’un sport, consulter un médecin pour écarter :
- une atteinte sévère fracturaire, comme cela peut se rencontrer souvent dans la pratique de la danse – classique ou moderne, parfois jazz ou rock, du patinage, du football, du rugby, de la gymnastique, de la GRS : le spondylolisthésis , ou lyse isthmique… En cas de constatation de ce type de fracture, il est évident et logique, immédiatement, d’immobiliser la fracture par un lombostat, d’arrêter tout sport, et en particulier celui qui a été initialement traumatisant pour au moins 6 moins. Il n’est rien de plus révoltant que d’examiner et découvrir de jeunes adolescentes ou enfants soumis à des contraintes « dites artistiques » excessives, et responsables de véritables fractures lombaires. Il ne faut pas oublier que certaines pratiques d’entraînement peuvent en cette fin 2003 être passives d’amendes et peines d’emprisonnement lourdes, puisqu’il s’agit de véritable maltraitance
une scoliose, une maladie de Scheuermann ou un traumatisme cervical grave et discuter à ce moment là avec l’enfant de l’intérêt qu’il trouve dans le sport traumatisant (judo, danse, gymnastique) et discuter aussi avec les parents du bénéfice apporté par la pratique de ce sport par rapport aux risques que cela entraîne pour la statique de l’enfant et pour les douleurs futures à l’âge adulte.