On a souvent tendance à généraliser, mais les douleurs dorsales ne sont pas toutes les mêmes.
Pourquoi ?
La colonne vertébrale est divisée en plusieurs parties: Chaque région a ses propres caractéristiques et est susceptible de souffrir de problèmes spécifiques.
Les causes sont multiples: Arthrose, hernie discale, contractures musculaires, stress… les facteurs déclenchants varient selon les individus.
Les douleurs cervicales:
Souvent liées au stress et à une mauvaise posture.
Aggravées par l’arthrose.
Les dorsalgies:
Fréquentes chez les adolescents en croissance et les personnes sédentaires.
Liées à des problèmes posturaux ou à des pathologies spécifiques
Les lombalgies:
Les plus courantes.
Souvent causées par des hernies discales ou des contractures musculaires.
En bref, chaque douleur a sa propre histoire.
Pour soulager vos maux de dos, il est essentiel de consulter un professionnel de santé afin d’identifier la cause exacte de votre problème et de mettre en place un traitement adapté.
#maldedos #santé #dos #colonnevertébrale #douleur #cervicales #dorsalgies #lombalgies #arthrose #hernie #posture #santéauquotidien #médecine #kinésithérapie
Pour aller plus loin
Le plus souvent, on parle de mal de dos lorsqu’on a mal au niveau lombaire.
La colonne vertébrale est divisée en plusieurs segments (de haut en bas) :
– cervical (7 vertèbres) ;
– dorsal (12 vertèbres) ;
– lombaire, correspondant à la cambrure juste au niveau des reins (5 vertèbres) ;
– sacré (5 vertèbres solidaires situées au niveau des fesses) ;
– coccyx (2 à 4 minuscules vertèbres).
L’empilement des vertèbres est essentiellement celui des corps vertébraux. En effet, chaque vertèbre est constituée en avant d’un « corps » à peu près cubique, soudé à la partie osseuse postérieure – appelée arc postérieur – en arrière. L’arc postérieur présente entre autres en arrière une excroissance osseuse appelée apophyse épineuse. Ce sont ces épineuses qui sont palpables et visibles le long de la colonne vertébrale lorsqu’on regarde un sujet de dos.
La soudure entre le corps vertébral en avant et l’arc postérieur se fait de chaque côté par l’isthme vertébral.
Il existe entre les vertèbres :
– plusieurs articulations entre les apophyses et en particulier les articulations inter-apophysaires postérieures qui sont parfois responsables de douleurs ;
– le disque intervertébral, qui joue un rôle de coussinet amortisseur. C’est un fibrocartilage à propriétés élastiques. Ce fameux disque est susceptible de s’enflammer, voire de fuser en arrière, constituant alors ce que l’on appelle une protrusion, puis à un stade supérieur de gravité, une hernie discale.
De nombreux muscles profonds et plus superficiels et des ligaments permettent d’apporter souplesse mais aussi rigidité et solidité à la colonne vertébrale, ce qui permet la position redressée de l’homme et protège la moelle épinière en son centre.
Entre chaque vertèbre, de part et d’autre, sortent les racines nerveuses. Elles vont innerver une portion du corps par des contingents de neurones sensitifs et moteurs. Ces nerfs rachidiens passent dans un espace préservé par deux vertèbres adjacentes : le trou de conjugaison.
La multiplicité de ces structures entraîne à la fois de nombreuses possibilités de douleurs et… de difficultés diagnostiques. Il est donc parfois malaisé de trouver la cause exacte d’un épisode de contracture ou de blocage du dos.
Chacune des régions de la colonne vertébrale peut être responsable de douleurs spécifiques, ayant des causes différentes suivant qu’elles apparaissent au niveau du cou, du dos, des lombaires, du sacrum ou du coccyx. Les plus fréquentes sont les douleurs lombaires, aussi appelées lombalgies. Par extension, on parle donc souvent de mal de dos quand on a mal aux lombaires… mais il s’agit d’une faute anatomique !
De manière schématique, par ordre de fréquence, les douleurs cervicales sont souvent liées :
– à une poussée d’arthrose, qui apparaît dès l’âge de 25 ans… Il s’agit de la calcification progressive des trajets des ligaments, tendons et capsules articulaires, et d’une usure des cartilages de glissement des vertèbres les unes par rapport aux autres ;
– à un torticolis par contracture musculaire dû au froid ou à un courant d’air ;
– aux douleurs musculaires engendrées par le stress !
Les dorsalgies sont plus fréquentes :
– lors de grandes variations de poids ;
– chez l’adolescent en phase de croissance qui présente une maladie de Scheuermann, ou dystrophie épiphysaire de croissance ;
– en cas de mauvaise installation face à l’ordinateur, de mauvaise ergonomie du poste de travail.
Mais il faut toujours écarter toute atteinte viscérale grave.
Un lumbago est une lombalgie aiguë, c’est-à-dire un blocage d’apparition récente et brutale – dans les suites d’un effort, ou parfois sans cause directe retrouvée. Le lumbago discal est la cause la plus fréquente de lombalgies à début brutal : il est dû à une lésion précoce débutante du disque intervertébral. Parfois, il entraîne un véritable coincement avec une attitude du dos du patient en « baïonnette », ou une position penchée en avant, irréductible, appelée camptocormie.
L’irritation du disque intervertébral peut être responsable :
– d’une douleur locale, c’est-à-dire d’un lumbago très invalidant ;
– d’une irritation des racines nerveuses qui descendent en bas de la colonne : c’est la sciatique ou la cruralgie.
Ces atteintes sont soit uniquement très douloureuses, soit aussi parfois paralysantes, si les fibres motrices sont touchées.
Dans ce cas-là, un traitement médical court, une phase de repos ne dépassant pas quarante-huit heures et une date de retour au travail fixée à la première consultation (dans les dix jours) sont les meilleurs éléments pronostiques de la guérison. Le lumbago doit toujours faire consulter le médecin traitant, rhumatologue ou de médecine physique, qui prend garde d’écarter une cause infectieuse ou un tassement ostéoporotique par exemple. En effet, les lombalgies peuvent aussi avoir une cause musculaire et ligamentaire, parfois fracturaire.