On entend souvent dire que le sport forge le caractère et développe la volonté. Mais est-ce vraiment le cas ?

Si le sport offre de nombreux bienfaits, il ne garantit pas à lui seul le succès dans tous les domaines de la vie.

Pourquoi ?

Le corps a ses limites: Le morphotype de chaque enfant est unique et peut influencer ses performances sportives.

La psychologie joue un rôle clé: La façon dont un enfant vit l’échec et la réussite dans le sport peut avoir un impact sur sa confiance en soi et sa motivation dans d’autres domaines.

Le sport est un jeu: Il ne faut pas confondre la volonté de gagner un match avec celle de réussir à l’école ou dans la vie sociale.

Alors, quel est le véritable rôle du sport dans le développement de l’enfant ?

Apprendre à persévérer: Le sport enseigne à l’enfant à se fixer des objectifs et à travailler dur pour les atteindre.

Gérer ses émotions: L’enfant apprend à gérer la frustration, la déception et la victoire.

Développer l’esprit d’équipe: Le sport favorise les relations sociales et l’esprit de compétition saine.

Mais attention aux excès !

Un entraînement trop intensif ou une pression excessive de la part des parents peuvent avoir des conséquences néfastes sur le bien-être de l’enfant.

Le rôle des parents et des éducateurs est essentiel:

Écouter l’enfant: Comprendre ses motivations et ses difficultés.

Encourager: Soutenir l’enfant dans ses réussites comme dans ses échecs.

Fixer des limites: Éviter de mettre trop de pression sur l’enfant.

Faire appel à un professionnel: Si nécessaire, consulter un médecin du sport ou un psychologue.

En conclusion

le sport est un excellent moyen pour les enfants de se développer physiquement et mentalement. Cependant, il ne faut pas oublier que chaque enfant est unique et que ses besoins sont spécifiques.

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Pour aller plus loin

Le plus souvent, on considère que l’entraînement génère un bénéfice dans les situations ressemblantes : si l’on entraîne l’enfant à l’effort, cela sera reproduit dans la vie de tous les jours. S’il apprend à souffrir, il sera aguerri pour sa vie future dans cette jungle qu’est la société du XXIème siècle…Sollicité dans sa volonté pour réussir dans un sport, pour gagner sur le terrain, son courage et sa combativité seront les mêmes sur les plans social et professionnel…Notion discutable !

       Il est vrai que le sport a des bienfaits, et la personnalité d’un enfant se reflète souvent dans sa pratique sportive. L’enfant se construit en se créant des motivations propres, et il a ses premiers résultats après un entraînement : le chronomètre – et l’entraîneur ou les parents- parlent, les récompenses sont au rendez-vous. L’effort et la persévérance sont donc récompensés, une négligence sanctionnée.

Hélas parfois, les résultats ne sont pas là : le morphotype – le développement relatif de ses membres et de son rachis, son attitude et les proportions respectives de ses masses musculaires – de l’enfant est inadapté pour un sport dans lequel l’enfant souhaitait s’investir beaucoup. Cela peut être responsable de graves déceptions.

       Le sport est effectivement une école particulière de la volonté. Volonté qui s’affronte à la souffrance lors de l’entraînement dans les sports « chronométrés », aux déceptions de sports plus techniques. L’enfant est seul face à son corps, il essaie d’en tirer le maximum, espère encore grandir et gagner en force et en endurance… Mais il s’agit d’un exercice de lutte contre son corps et celui des autres, non pas d’un courage psychologique ou vital. On ne peut pas transposer la volonté nécessaire à la réussite dans un sport à celle qui est nécessaire pour « tenir » dans une vie urbaine de notre société occidentale. Aucun parallélisme n’est raisonnable.

       L’enfant, dans le sport, développe des capacités d’effort et de persévérance : il y a des résultats immédiats lors de la pratique du sport : matches gagnés, victoire dans des tournois, meilleur temps, popularité, repos bien mérité…D’autres satisfactions sont liées à un « entraînement » de fond : l’enfant se revoit au moment où il n’y croyait pas. Il s’identifie à un athlète ou une star professionnelle qui a eu ses hauts et ses bas, comme lui…

       Mais certains enfants peuvent être découragés ; pour un enfant, les échecs sont toujours immenses, et il faut les aider et leur expliquer qu’il ne s’agit là que : de sport, de question de temps, de délai de croissance, de malchance – d’erreur d’arbitrage ! Cela n’est pas mentir, c’est replacer le sport dans ce qu’il est : un loisir, un jeu.

       Mais il ne faut pas se cacher que la volonté d’un enfant dans la pratique d’un sport est parfois l’expression d’ une « énergie à canaliser » . Parallèlement, les performances et la volonté scolaires peuvent être tout à fait différentes. Le médecin du sport, pour peu qu’il ait une certaine psychologie ou une formation en pédiatrie, peut débattre avec l’enfant de l’intérêt qu’il trouve dans la pratique de son sport, ou  ce qu’il lui reproche. Il peut amorcer un dialogue quant aux problèmes scolaires que l’enfant rencontre.

       Il n’y a pas de parallélisme entre la pratique régulière, assidue et motivée d’un sport et le développement de la volonté. Ou plutôt, la volonté nécessaire à l’exercice physique et à la performance sportive de compétition n’est pas la même que celle qui est nécessaire pour une réussite sociale et professionnelle, au sens généralement admis. 

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