La luxation de la tête humérale, le plus souvent antéro-interne, peut survenir en contexte traumatique ou de manière tout à fait anodine. Cela dépend de la forme et de la constitution des éléments de l’articulation de l’épaule , et les traitements diffèrent.

Anatomie simplifiée de l’épaule

Pour mieux comprendre ces pathologies, il est utile de connaître les principaux éléments de l’articulation de l’épaule :

La coiffe des rotateurs: groupe de muscles qui assure la stabilité et la rotation de l’épaule.

La tête humérale: extrémité supérieure de l’os du bras (humérus) qui s’articule avec…

La glène: cavité arrondie de l’omoplate.

La capsule articulaire: enveloppe qui entoure l’articulation et la stabilise.

Les ligaments: structures fibreuses qui renforcent la capsule et limitent les mouvements.

Mécanismes de la luxation

Lors d’une luxation, la tête humérale sort de la glène, entraînant une perte de contact entre les deux surfaces articulaires. Les luxations antérieures (vers l’avant) sont les plus fréquentes.

Facteurs de risque d’instabilité

Traumatismes répétés: micro-traumatismes liés à la pratique sportive (volley, handball, etc.).

Laxité ligamentaire: une certaine prédisposition génétique peut rendre les ligaments plus lâches.

Défaut de coaptation: une malformation de la glène peut favoriser les luxations.

Lésions de la coiffe des rotateurs: une faiblesse musculaire peut altérer la stabilité de l’épaule.

Types d’instabilité

Instabilité traumatique: liée à un événement précis (chute, choc).

Instabilité atraumatique: survenant sans cause apparente, souvent liée à une laxité ligamentaire.

Instabilité récurrente: luxations à répétition.

Instabilité multidirectionnelle: l’épaule peut se luxer dans plusieurs directions.

Diagnostic

Le diagnostic repose sur :

Les examens d’imagerie: radiographies, IRM, arthro-IRM pour visualiser les lésions.

L’examen clinique: recherche de la douleur, de la limitation des mouvements, de la crépitation (bruit de craquement), de la laxité.

Traitement

Le choix du traitement dépend de la gravité de l’instabilité, de l’âge du patient et de ses activités. Il peut associer :

Chirurgie: dans les cas d’instabilité récurrente ou de lésions importantes, différentes techniques chirurgicales peuvent être envisagées pour stabiliser l’articulation (réparation des ligaments, latéroplastie, etc.).

Réduction de la luxation: manœuvre manuelle pour remettre la tête humérale en place.

Immobilisation: attelle ou écharpe pour soulager la douleur et permettre la cicatrisation.

Kinésithérapie: renforcement musculaire, récupération de la mobilité.

Complications possibles

Arthrose précoce: usure prématurée du cartilage articulaire.

Lésions nerveuses: atteinte du nerf axillaire ou du nerf sus-scapulaire.

Raideur articulaire: si l’immobilisation est trop prolongée ou si la rééducation est insuffisante.

L’expérience du Docteur Christophe Delong

« Le diagnostic d’une première luxation antérieure de l’épaule est aisée. Mais la prise en charge initiale, et le suivi conditionnent pour beaucoup le pronostic. Certaines instabilités post-traumatiques sont très bien soignées par la chirurgie. D’autres situations méritent analyse de l’imagerie, de l’épaule et prise en charge rééducative spécifique et analytique »

Prenez notre avis

En résumé

La luxation et l’instabilité de l’épaule sont des pathologies qui peuvent être très invalidantes. Un diagnostic précoce et un traitement adapté sont essentiels pour retrouver une fonction normale de l’épaule.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *