Votre enfant grandit à vitesse grand V et ça, ça fait mal parfois ! Les douleurs de croissance sont fréquentes chez les enfants et adolescents.

Pourquoi ça fait mal ?

LPendant les poussées de croissance, les os grandissent plus vite que les muscles et les tendons. Cette différence de vitesse crée des tensions au niveau des articulations, notamment au niveau des genoux, des chevilles et des hanches.

Quelles sont les causes de ces douleurs ?

Les apophyses: Ce sont des zones d’os en croissance où les muscles s’attachent. Des tensions répétées peuvent les inflamer et provoquer des douleurs.

La pratique sportive: Le sport, bien qu’essentiel, peut accentuer ces douleurs si l’enfant dépasse ses limites.

Quels sont les symptômes ?

Des douleurs localisées (genoux, chevilles, hanches)

Une boiterie

Une raideur matinale

Que faire en cas de douleurs de croissance ?

Consulter un médecin: Il pourra poser un diagnostic précis et vous donner les conseils adaptés.

Repos: Il est important de laisser le corps se reposer et de ne pas forcer sur les articulations douloureuses.

Étirements: Des exercices d’étirements doux peuvent aider à soulager les tensions.

Kinésithérapie: Un kinésithérapeute peut vous apprendre des exercices spécifiques pour renforcer les muscles et améliorer la mobilité.

Comment prévenir les douleurs de croissance ?

Une activité physique adaptée: Privilégier les sports doux comme la natation ou le vélo.

Une alimentation équilibrée: Une alimentation riche en calcium et en vitamine D favorise la croissance osseuse.

Des chaussures adaptées: Choisir des chaussures de bonne qualité qui soutiennent bien le pied.

N’oubliez pas, les douleurs de croissance sont généralement bénignes et disparaissent avec le temps.

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Pour aller plus loin

Pendant la croissance de l’enfance, les os grandissent plus vite que les tendons.

       L’enfant a une grande poussée de croissance entre 0 et 4 ans , puisque mesurant 50 cm à la naissance il mesure environ 1 mètre à 4 ans : il gagne plus de 12 cm / an ! La vitesse de croissance diminue dès 4 ans pour se réduire à 6 cm par an environ entre 4 et 12 ans .

       A la puberté apparaît le pic de croissance pubertaire, où l’enfant –surtout le garçon- peut gagner jusqu’à 12 à 14 cm par an. La croissance se fait par les extrémités des os longs : d’abord au niveau des membres inférieurs avant la puberté, puis après la puberté au niveau du rachis – du dos.

       L’enfant a d’abord des membres inférieurs qui paraissent un peu longs. En fin de croissance, le dos se développant et se redressant, l’harmonie de nos canons habituels et contemporains de beauté réapparaît.

       Durant la croissance, le potentiel génétique de croissance, déterminé par la taille de la mère et du père de manière égale se porte d’abord au niveau osseux : les os grandissent plus vite que les masses musculaires, tendons et ligaments, qui s’allongent en fonction de la traction exercée par l’os lui-même.

       L’enfant est donc raide de manière permanente, et il doit faire des étirements réguliers pendant sa croissance, lors des séances d’Education Physique et Sportive et d’entraînement – échauffement au club de sport, pour éviter des douleurs musculaires ou osseuses. Il est particulièrement fragile au niveau des points d’insertion des muscles. Ces points d’insertion, fragments osseux qui vont s’unir à l’os « natif », sont appelés apophyses. Les tractions des muscles sur ces os en formation que sont les apophyses peuvent entraîner des douleurs appelées apophysoses ou ostéochondroses.

Ces apophysoses, en fonction de l’âge et du sport pratiqué, ou du caractère de l’enfant (très actif ou casse-cou …) peuvent apparaître :

  • au niveau du talon : c’est la maladie de Sever. C’est une douleur de croissance qui apparaît vers 10 ans, chez le garçon comme la fille, fréquente, en arrière du talon, gênant l’effort en sport voire même responsable d’une boiterie. Cela est dû à la traction excessive du triceps sural sur le talon, au moment où celui-ci est en train de se former définitivement
  • au niveau du genou : la pointe inférieure de la rotule ou la tubérosité tibiale antérieure, protubérance osseuse sous-rotulienne, peuvent être douloureuses :
    • maladie de Sinding-Larsen : au niveau de la pointe de la rotule, surtout chez la jeune fille
    • maladie d’Osgood Schlater au niveau de la tubérosité tibiale antérieure

Ces douleurs sont liées à des traction répétées et excessives sur l’appareil extenseur du genou, constitué par la chaîne musculaire quadriceps – rotule – tendon rotulien.

  • d’autres douleurs peuvent apparaître au niveau des points d’insertion des grands muscles fléchisseurs de la hanche. Les muscles fléchisseurs de la hanche s’insèrent sur le bassin, et s’ils tirent trop sur les noyaux dits secondaires d’ossification, ils peuvent être responsables de douleurs, le plus souvent bénignes :
  • au niveau de l’épine iliaque antéro-supérieure du bassin (couturier, psoas, quadriceps – droit antérieur) : muscles fléchisseurs de la hanche, surtout engagés lors de la course à pied, de la marche rapide, du shoot
  • au niveau des crêtes iliaques sur le crêtes  en formation (Risser) : certaines adolescentes peuvent se plaindre de douleurs au-dessus des hanches, lors de la station assise ou de la pratique de la danse
  • au niveau de l’ischion (ischio-jambiers) : ce sont des muscles fléchisseurs du genou qui peuvent être sensibles voire douloureux après un étirement brutal volontaire (grand écart chez la jeune danseuse) ou involontaire (tackle au foot pour le jeune garçon)
  • au niveau du petit trochanter (adducteurs) : stimulation excessive des muscles qui permettent de resserrer les cuisses vers l’intérieur.

       La croissance, parce que os et muscles ne s’allongent pas à la même vitesse peut être responsable de douleurs. Ces douleurs de croissance sont favorisées par la pratique sportive de l’enfant. Elles peuvent toucher , selon leur localisation, préférentiellement le jeune garçon ou la petite fille. Ces apophysoses ou ostéochondroses méritent toujours que des clichées radiographiques soient réalisés au moins une fois pour écarter toute autre pathologie. Le médecin ne doit pas se contenter de prescrire le repos sportif .

       Il doit expliquer très précisément à l’enfant ce dont il s’agit : les dessins « parlent » à l’enfant -qui comprend très bien les explications données- s’ ils sont réalisés à partir de papier calque copié sur les radiographies prescrites.

       Le médecin sportif prescrit le plus souvent de la kinésithérapie d’étirement, un traitement antalgique du type paracétamol si besoin, un aménagement du chaussage et des semelles, un repos sportif scolaire et en club – à la carte pour ce qui est du club, car il faut laisser à l’enfant une part de responsabilité dans la gestion de ses douleurs -, parfois des anti-inflammatoires locaux. Il est rarement mais parfois nécessaire de confectionner une immobilisation par résine ou attelle.

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