L’asthme ne signifie pas arrêt du sport ! Bien au contraire, l’activité physique est essentielle pour les enfants asthmatiques.
Pourquoi le sport est important pour les enfants asthmatiques ?
Amélioration de la respiration: Une activité physique régulière renforce les muscles respiratoires et améliore la tolérance à l’effort.
Bien-être physique et mental: Le sport booste le moral, réduit le stress et favorise un sommeil de qualité.
Autonomie: En apprenant à gérer son asthme pendant l’effort, l’enfant gagne en confiance en lui.
Quels sports pratiquer ?
La plupart des sports sont accessibles aux enfants asthmatiques. Voici quelques exemples :
Sports collectifs: Basket, handball, volley…
Sports aquatiques: Natation, aquagym…
Sports individuels: Tennis, escalade, arts martiaux…
Quelles précautions prendre ?
Consulter un médecin: Il est essentiel d’en parler à votre médecin pour adapter l’activité physique à l’état de santé de votre enfant.
Traitement de fond: Un traitement régulier permet de contrôler l’asthme et de prévenir les crises.
Prévention des crises: Avant l’effort, il est important de prendre le traitement prescrit et d’effectuer un échauffement adapté.
Écouter son corps: L’enfant doit apprendre à reconnaître les signes d’une crise et à s’arrêter si nécessaire.
En conclusion
l’asthme ne doit pas être un frein à la pratique sportive. Avec un suivi médical adapté et une bonne préparation, les enfants asthmatiques peuvent pratiquer de nombreux sports et profiter de tous les bienfaits de l’activité physique.
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Pour aller plus loin
Chez l’enfant, la maladie chronique la plus fréquente est l’asthme. C’est une maladie en constante augmentation surtout dans les pays occidentaux, qui touche quasiment 10 % des enfants. L’asthme débute très souvent chez le nourrisson et dans quatre cas sur cinq avant cinq ans. Il existe souvent une notion d’allergie dans la famille. Les parents, du fait du risque de survenue d’asthme d’effort, se demandent si le sport ne doit pas être tout simplement interdit…Au contraire : de nombreux champions olympiques, en natation surtout, et un vainqueur de Tour de France, étaient asthmatiques.
L’asthme est une maladie chronique avec épisodes d’exacerbation appelés crises d’asthme, crise pendant laquelle l’enfant a de grandes difficultés à respirer. L’enfant a donc toujours avec lui un traitement à utiliser immédiatement en cas de crise mais prend aussi régulièrement un traitement de fond plus ou moins lourd en fonction de la gravité faible, moyenne ou sévère de la maladie . La fonction respiratoire de toute façon est toujours surveillée régulièrement par le médecin allergologue.
Certains enfants asthmatiques font parfois une mauvaise expérience après s’être impliqués intensément dans un jeu physique : ils ont le souvenir d’un épisode de dyspnée sévère qui lui donnent peu envie de reprendre un exercice quelconque ; ils ont fait l’expérience de ce que l’on appelle un bronchospasme induit par l’exercice.
Pour prévenir ces épisodes brutaux, l’allergologue et l’enfant doivent bien maîtriser l’asthme :
- par une observance rigoureuse du traitement par l’enfant et ses parents
- et l’explication par le médecin que lorsque ce traitement est bien adapté, que tout sport peut être pratiqué en respectant certaines précautions avant le début de l’exercice.
Dans ces conditions, l’exercice va permettre une augmentation de la tolérance à l’effort ce qui apporte un indéniable bien être physique et surtout psychologique et une reprise de confiance de l’enfant asthmatique qui se trouvait handicapé par sa gène respiratoire. On peut proposer aux enfant la gymnastique, l’escalade, la natation, les sports de ballon, le tennis, l’escrime, les arts martiaux. Les sports d’endurance ne sont pas recommandés. La plongée sous-marine est déconseillée étant donné le risque de survenue d’un asthme en profondeur. En pratique, les salles de sport, où il existe des poussières de maisons, doivent être évitées, de même que certains sports en période de pic de pollens, enfin les écuries ou poils, pollen ou squasmes peuvent provoquer des crises d’asthme sévère.
Il faut apprendre à l’enfant, avant l’exercice, à faire des séries d’échauffement, pratiquer la respiration nasale, prendre le médicament prescrit avant l’effort. Cette précaution prise, l’enfant peut être livré à lui-même et s’écarter de la surveillance médicale. L’ importance des résultats sportifs doit être remise à son juste niveau – le plus bas ! – il faut mettre l’accent sur le plaisir et l’amusement de ces enfants.
Le bronchospasme induit par l’exercice est un équivalent de crise d’asthme. C’est une obstruction aiguë des voies aériennes spontanément réversible qui survient après un exercice d’intensité variable, souvent lorsqu’il n’y a pas eu d’échauffement. La grande majorité des asthmatiques est susceptible de présenter un bronchospasme induit par l’exercice. Néanmoins, 15% des enfants peuvent entrer dans la maladie asthmatique par l’expérience d’un bronchospasme induit par l’exercice.
C’est une sensation d’asphyxie, avec difficultés à l’expiration. L’oppression thoracique qui l’accompagne augmente l’angoisse de l’étouffement. Cela survient après l’exercice. De simples accès de toux ou une gène respiratoire alors que l’enfant a terminé sa phase sportive en sont parfois le seul signe.
Le bronchospasme induit par l’exercice se déroule en trois stades :
- une phase initiale sévère qui est maximale entre 5 et 10 mn après l’arrêt de l’exercice et qui dure une ½ heure environ
- une période réfractaire qui survient dans un cas sur deux avec pendant deux à quatre heures une disparition de ce bronchospasme
- une phase tardive qui apparaît après l’exercice, qui disparaît en une demi-journée.
Cela a même conduit certains athlètes qui connaissent bien leur asthme à poursuivre leur compétition malgré la première phase du BIE, à « passer au travers » leur bronchospasme induit par l’exercice : et ainsi de finir leur exercice en période réfractaire , nullement gênés en deuxième partie d’exercice sportif par une quelconque gène respiratoire…
Pour éviter que l’enfant ne soit gêné par ce bronchospasme induit par l’effort, il faut lui proposer un sport comme la course à pied, le vélo, la natation, la randonnée, le ski de fond, le football . Le médecin allergologue lui explique qu’il faut éviter un démarrage trop rapide et toujours prendre le temps d’ un échauffement musculaire suffisant avant l’entraînement .
Pour les enfants présentant un asthme très sévère, un stage de réentraînement à l’effort peut être proposé en centre spécialisé. La natation est souvent le sport de choix pour ce réentraînement.
L’intensité de l’exercice doit être modulé, ne doit jamais être maximal pour l’enfant. Il est conseillé de diminuer progressivement l’intensité de l’effort sur 10 minutes à la fin de l’exercice sportif pour éviter les changements brutaux de température. La respiration nasale et le port d’une écharpe permettent à l’enfant de respirer un air moins froid et donc moins susceptible d’irriter ses bronches.