Contrairement aux idées reçues, le sport est excellent pour les enfants diabétiques ! Il permet de mieux contrôler la glycémie et d’améliorer la qualité de vie.
Pourquoi le sport est-il important pour les enfants diabétiques ?
Régule la glycémie: L’activité physique aide à brûler le sucre dans le sang, ce qui permet de mieux contrôler le diabète.
Améliore la sensibilité à l’insuline: Les muscles deviennent plus efficaces pour utiliser le glucose, ce qui réduit les besoins en insuline.
Renforce le cœur et les os: Le sport a de nombreux bienfaits sur la santé en général.
Booste le moral: L’activité physique améliore l’estime de soi et réduit le stress.
Quels sports sont adaptés ?
Sports d’endurance: Course à pied, vélo, natation…
Sports doux: Marche, randonnée, yoga…
Quels sports éviter ?
Sports violents: Les sports de combat, les sports collectifs avec des contacts fréquents sont à éviter car ils peuvent entraîner des variations importantes de la glycémie difficiles à contrôler.
Sports individuels sans surveillance: La plongée, l’alpinisme ou le parapente présentent des risques trop importants en cas d’hypoglycémie.
Quelles précautions prendre ?
Surveillance régulière de la glycémie: Avant, pendant et après l’effort.
Adaptation de l’insuline et de l’alimentation: En fonction de l’intensité et de la durée de l’effort.
Emporter toujours une source de sucre rapide: En cas d’hypoglycémie.
Consulter un médecin: Il est essentiel d’en parler à votre médecin pour adapter l’activité physique à l’état de santé de votre enfant.
Une activité physique régulière favorise un sommeil réparateur et profond, réduisant les troubles du sommeil et améliorant la qualité de vie.
En conclusion
le sport est un allié précieux pour les enfants diabétiques. Avec un suivi médical adapté et une bonne préparation, votre enfant peut pratiquer de nombreuses activités physiques et profiter de tous les bienfaits de l’exercice.
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Pour aller plus loin
Il y a quelques années, le sport faisait courir de grands risques à l’enfant diabétique, car les moyens de contrôle de la glycémie, les types d’insuline à disposition, et les aspects nutritionnels étaient mal connus.
Il est prouvé que la pratique d’une activité physique est indispensable et bénéfique à l’enfant diabétique. Cette pratique doit être adaptée, encadrée et surveillée de près au début par le médecin diabétologue qui s’occupe régulièrement de l’enfant. Les entraînements progressifs permettent de dresser un tableau des glycémies au doigt en fonction de l’exercice . Les doses d’insuline sont souvent diminuées quelques heures avant l’exercice , – et après -, de 30 % environ. L’ alimentation, et en particulier l’ apport en glucides dits lents ou « complexes », dépend de la durée et de la répétition des sollicitations musculaires. Cet apport est souvent, lui, augmenté.
L’ entraînement en endurance facilite la pénétration dans les cellules musculaires du glucose . Il diminue ainsi les besoins en insuline , et régule son taux sanguin. Hypo et hyper glycémie sont ainsi moins fréquents et pénibles dans leurs retentissement sur le vécu de l’enfant diabétique.
L’enfant doit parfois temporairement arrêter de pratiquer le sport : si son diabète est mal équilibré, ou s’il est convalescent d’une maladie infectieuse par exemple. L’enfant doit toujours se munir de sucre avec lui pour arrêter le sport au moindre soupçon de début de malaise hypoglycémique.
Nous déconseillons néanmoins les sports qui nécessitent des accélérations et des efforts très violents et intermittents comme les sports collectifs : basket, volley, foot, ou de combat : judo, karaté, boxe. En effet, le médecin diabétologue et l’enfant ont du mal à trouver le bon schéma d’adaptation des doses d’insuline et des apports en sucres lents car la consommation de glucose est très irrégulière.
La plongée et tous les sports qui se pratiquent seul ou sans accompagnement comme l’alpinisme , la varappe , le parachutisme et le parapente sont risqués car le moindre malaise peut très mal tourner. Enfin les sports « à catégorie » , où les compétitions réunissent des sportifs de poids égal , comme l’haltérophilie et le judo doivent être évitées car l’enfant puis l’adulte diabétique doivent stabiliser leur poids en fonction du bon équilibre de leur diabète, et non de la compétition.
En revanche, on peut proposer : la course à pied, le vélo, la randonnée et la marche, la natation, le golf, le ski de fond, la natation . Les sports collectifs comme le foot ou le basket ne sont autorisés à l’enfant que s’il a la sagesse de ne pas se donner trop à fond dans l’effort . Ces enfants ont souvent acquis cette sagesse par l’autonomie précoce de la gestion de leur diabète .
Pendant la pratique des sports réguliers que nous avons conseillés, il n’y a pas d’hypoglycémie car l’enfant a une sécrétion d’adrénaline durant l’effort. Cette hormone est hyperglycémiante . La collation du matin ou de l’après-midi est prise après le sport.
Pour éviter une libération trop rapide d’insuline, l’injection ne doit pas être faite dans les groupes musculaires sollicités par l’exercice ; il faut choisir de préférence le ventre.
Au-delà de cette programmation, qui permet de très bien équilibrer le diabète et d’éviter les complications aiguës et chroniques, rénales, ophtalmologiques et neurologiques, le sport peut aussi être pratiqué de manière impromptue : il faut alors augmenter la dose de sucre rapide, immédiatement, avant, pendant et après. A ce moment-là , il ne faut pas changer les doses d’insuline.